« Il n'est rien de plus puissant qu'une idée dont l'heure est venue » (Victor Hugo) - « Il n'est rien de plus puissant qu'une idée dont l'heure est venue » (Victor Hugo) - « Il n'est rien de plus puissant qu'une idée dont l'heure est venue » (Victor Hugo)

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Si vous hésitez à jeûner…

 

 

Ce texte avait été écrit pour convaincre les gens de venir marcher/jeûner avec nous…

 

 

 

Je l’ai souvent répété, la Croisade pour la santé n’est pas un exploit sportif, ni un défi insensé !
Pourtant, je sais que l’immense majorité de la population n’en pense pas moins.

C’est bien là le but principal de la Croisade : déprogrammer nos esprits. J’ai beaucoup développé ce sujet dans mon livre
« Et si on s’arrêtait un peu de manger… (de temps en temps) »

Vous connaissez la phrase « ils l’ont fait, parce qu’ils ne savaient pas que c’était impossible ».
Beaucoup de gens n’essayent même pas de faire certaines choses parce qu’ils croient qu’elles ne sont pas possibles. Combien de portes laissons-nous fermées simplement parce que nous ne pouvons pas imaginer qu’elles puissent s’ouvrir ? Et peut-être ne savons-nous même pas qu’elles existent !

Le moment est venu pour l’homme de découvrir l’étendue infinie de son potentiel.
La vie telle que nous la connaissons aujourd’hui n’est que le pâle reflet de ce qu’elle devrait être. Des accomplissements inimaginables, insoupçonnés, nous attendent.

N’oublions jamais que les miracles d’hier sont la réalité d’aujourd’hui, et que les miracles d’aujourd’hui sont la réalité de demain… L’inédie, la capacité à vivre sans manger, est maintenant considérée comme un «miracle». Et demain ?
Croyez-vous que se parler d’un bout à l’autre de la planète avec une petite boîte que l’on met dans sa poche n’aurait pas été considéré comme un miracle il y a à peine quelques dizaines d’années ? Et le fait d’aller marcher sur la Lune ?...
Le téléphone portable est devenu un outil tellement banal que nous avons oublié qu’il est un véritable miracle -qui ne nous étonne déjà plus !

La dépendance à la nourriture, dont nous sommes tous victimes sans en avoir toujours conscience si nous ne sommes pas en surpoids ou particulièrement malades, est la caractéristique d’une humanité encore très peu évoluée. Avec le temps, de plus en plus de gens démontreront que l’homme peut vivre en mangeant très peu, et même, un jour, plus du tout.

Si vous décidez de nous rejoindre sur la Croisade pour la santé, votre principal problème sera donc votre mental. Il vous dira souvent « tu es fou/folle, tu n’y arriveras pas, c’est impossible… » C’est le petit singe dans votre tête qui vous raconte des histoires idiotes et vous les croyez. Tuez le singe !


D’autres personnes ou groupes ont déjà marché longtemps sans manger.

Simplement, la Croisade pour la santé met en place d’importants moyens de communication pour faire connaître ce formidable moyen de santé au plus grand nombre.

Il est impossible de ne pas mentionner Gandhi en premier lieu, grand marcheur devant l’éternel, qui jusqu’à son assassinat en 1948, a jeûné à de multiples reprises, et parcouru son immense pays à pied de long en large en ne prenant que de l’eau citronnée et un peu de miel.

J’ai rappelé sur la page "Pourquoi la Croisade" la marche de onze suédois en 1954 - 520 km sans manger, en dix jours.  

Il y a aussi le groupe de Christoph Michl en Allemagne qui en 1991 a parcouru plus de 1000 km en 15 jours (là, il faudra quand même que je lui demande comment ils ont fait ça –il faut marcher 13 heures par jour…!). Voir le témoignage de soutien de Christoph sur la page http://www.croisadepourlasante.org/pages/comsoutien.html.

Ils ont marché le long de l’ancienne frontière RFA/RDA de la Mer Baltique jusqu’aux Alpes bavaroises, pour célébrer l’unification des deux pays. Christoph est le pionnier du mouvement Jeûne & Randonnée en Allemagne, une personnalité très connue outre-Rhin.

Enfin, plus près de nous, il faut raconter l’histoire de Jean-Claude Gruau, professeur de mathématiques à la retraite, qui à l’été 2002, à l’âge de 66 ans, est parti avec sa femme, elle-même âgée de 74 ans, pour une randonnée de plus de 300 km sur 10 jours. Ce sont les deux histoires précédemment citées –les suédois et les allemands-, qui l’ont convaincu de se lancer, puisque comme il le dit lui-même, « sinon je ne m’y serais jamais lancé, croyant comme Monsieur tout le monde que c’était impossible »…
Jean-Claude était en jeûne total, ne buvant que de l’eau, sa femme mangeait au début, peu mais elle mangeait. Elle avait décidé d’accompagner son mari par peur qu’il lui arrive quelque chose. Mais au fil des kilomètres, voyant que Jean-Claude, qui ne mangeait rien, avait plus d’énergie qu’elle, elle se mit aussi à jeûner ! … Et elle se guérit d’un ulcère à une jambe par la même occasion !…
Jean-Claude n'en était pas à son premier jeûne. Rappelons qu'en 1989, il s’était guéri d’un cancer de la vessie en jeûnant 28 jours. Il avait d'ailleurs ensuite fait un émule en la personne de Michel Dagon, qui atteint du même cancer, et après avoir écouté Jean-Claude en conférence, jeûna pendant 39 jours, et se guérit également !
J’ai interviewé et filmé Jean-Claude et Michel au mois de septembre 2008 pour un documentaire, et je peux attester de leur excellente forme. Ils n’on jamais revu un médecin… et ont toujours leur vessie..., malgré les objections péremptoires de ces Messieurs et Dames de la Faculté.


Voici quelques commentaires écrits

par Jean-Claude Gruau après cette marche avec sa femme :

« Le résultat le plus curieux est celui-ci : que l’on soit à la diète en ne faisant rien ou en faisant 300 Km, on est aussi "fatigué" dans un cas que dans l’autre.
« 1) Les désagréments de la diète sont plus faciles à supporter en marchant qu’en restant dans son lit !! Cela je l’avais déjà remarqué à plusieurs reprises ; une fois après plusieurs semaines j’avais fait un assez long parcours à vélo, et à ma grande surprise, après un démarrage très pénible je m’étais vite senti de mieux en mieux […]. Pour donner une idée c’est un peu comme une personne qui a froid et qui se met à marcher d’un bon pas : tout son corps va se réchauffer et même ses mains qui en apparence ne "marchent pas" vont se réchauffer.

« 2) La "fatigue" n’est pas du même ordre que la fatigue ressentie en mangeant : après une journée où on a passé 10, 11, 12 heures à ne faire que marcher (en faisant des haltes bien entendu) du matin au soir (et c’est ce que nous avons fait pendant 10 jours), le soir, avec 30 ou 35 Km dans les jambes on devrait en avoir plein les bottes. Ce n’était pas le cas. Je me suis toujours senti totalement renouvelé après chaque halte, [comme si] mes muscles avaient été "réalimentés". Je faisais même le test suivant pour tester la fatigue de mes jambes : je lève et baisse le pied : on sent immédiatement si le mollet au-dessus du pied est fatigué ou non ; je repartais avec un mollet au point. […] Au début je me suis peut-être un peu forcé et le soir je me mettais vite au lit, mais au fur et à mesure que les jours passaient j’étais de plus en plus à l’aise le soir et Christine peut témoigner que je faisais des activités de plus en plus nombreuses, sans effort. Par exemple : monter la tente après une journée de marche ne me demandait aucun effort d’énergie supplémentaire.

« Les hauts le cœur qui sont fréquents quand on jeûne sont plus rares en marchant : mais […] En fait toute la question est là : Qu’est-ce que la fatigue ?
« C’est là qu’il faut agir avec discernement : si la fatigue est un avertissement du corps à mettre le holà il est criminel de passer outre. Mais je sais par expérience, ayant fait de nombreux jeûnes, que alors que […] notre cerveau nous dit « tu n’as rien mangé depuis longtemps, donc c’est normal que tu n’aies plus d’énergie pour faire quoi que ce soit », on est si étonné de voir à l’usage que c’est faux. […]
Je me revois à la fin d’un jeûne de 4 semaines, au jardin en famille. Il était convenu que tout le monde devait servir le grand malade (moi)… Finalement je me suis dit que j’allais leur faire du café : et à ma grande surprise cela ne m’a demandé qu’un effort de volonté, j’avais tout à fait les possibilités physiques de faire ce café et de le porter au jardin !

« 3) Chaque jour pendant ce périple j’ai senti grandir en moi une source d’énergie qui actuellement m’a envahi presque complètement ; idem pour Christine [lorsqu’elle] aussi s’est mise à jeûner dans un but d’efficacité : puisque l’incroyable est là, on marche mieux sans manger qu’en mangeant ! Du point de vue physique cette randonnée qui au départ n’avait pour but que de vérifier que c’était faisable m’a naturellement fait le plus grand bien : j’ai une espèce de rhumatisme dans le cou depuis des années qui me rend très pénible les marches arrières en auto : en voie de disparition ? Effets bénéfiques sur le cœur : je suis parti le 31 mai avec 11,5 - 17,5 de tension (mesurée chez un pharmacien) en dépit de deux médicaments […] que je prends tous les jours. Après trois jours de marche j’en ai supprimé un ; 3 jours après j’avais 13,5 - 6,9. J’ai alors supprimé l’autre médicament et trois jours après j’avais 15 - 10. Depuis je ne prends plus rien. Je sais que je joue avec de la dynamite mais j’en ai assez d’être esclave de ces médicaments et suis certain qu’en me surveillant c’est à dire en ne mangeant ni ne buvant pas plus qu’il ne faut je maîtriserai.

« 4) Je note à l’instant un fait qui me paraît essentiel : dans une randonnée « normale », en mangeant, je ne suis jamais « ici et maintenant », car je fantasme plus ou moins sur le prochain arrêt avec repas à la clef. Cela empêche de voir bien les arbres du coin, les oiseaux, les nuages, le soleil, tout ce qui est là devant moi, autour de moi, les odeurs les bruits, tout cela est remplacé par un but. Ce but […] est essentiellement nuisible car il occulte le présent. Et je prends conscience que c’est là la cause fondamentale de beaucoup de nos dysfonctionnements […]. On remplace la beauté qui est là, à portée de la main, […] la vie qui est réellement là, par une sorte de rêverie sur ce qui pourrait être là. Je connais ainsi une malheureuse dame qui est handicapée certes, mais qui a pignon sur rue et qui se désespère à longueur de journée en ne voyant pas ce qu’elle a et en regrettant ce qu’elle n’a pas.
« Lors de cette marche, je n’avais aucun souci, puisque :
a) j’avais rayé la nourriture de mes préoccupations (et cela seul un homme qui a vraiment jeûné peut savoir à quel point cela est totalement évacué) ;
b) mon seul but de confort restait donc la prochaine pause, pour faire cesser la « fatigue » […]. Mais justement j’ai dit qu’après chaque pause je repartais à neuf ; si je me sens fatigué avant l’heure, rien ne m’empêche de prendre une nouvelle pause ; mais en fait c’est le plus souvent le contraire qui se produit, [on s’arrêtait parce qu’on avait fixé des pauses régulières, alors qu’on ne ressentait aucune fatigue]. […] En résumé, la promenade se déroule dans des conditions parfaites : je suis tout naturellement « ici et maintenant » sans avoir d’effort à faire ! […]
« Bien entendu […] mon esprit dérapait parfois sur des souvenirs ou sur des projets. Mais [la présence de la nature si belle], des forêts extraordinaires de chênes gigantesques, de pins infinis, des oiseaux de toutes sortes, sans parler du gibier qui nous fait signe de temps à autres, tout cela peut capter l’attention au point d’en oublier la fatigue, mais là c’est bien plus fort puisqu’il n’y a pas de fatigue. Vous allez penser que j’y vais un peu fort et c’est pourtant la vérité, il n’y a pas de fatigue supplémentaire due à la marche ; il y a une sorte de « lassitude », je dirais plutôt de paresse, exactement semblable à celle que vous avez dans votre lit lorsque vous venez juste de vous réveiller ou que vous allez vous endormir. Il faut une certaine volonté pour échapper à cette paresse, mais que je marche depuis une dizaine d’heures ou que je sois arrêté depuis plusieurs heures, la sensation d’abandon au sol où je m’étends complètement est la même.

« Cette marche en jeûnant est donc une technique pour vivre enfin « pour de bon », ce que je cherche désespérément dans la vie où j’ai l’impression de ne vivre ainsi qu’une fraction infime de mon temps.

« Je sens autour de moi la vie de plus en plus perceptible ; je sens que les feuilles, les fleurs, les insectes, les arbres, les herbes et pourquoi pas, les cailloux, tout cela est un continuum qui m’entoure et me prolonge et dont je fais partie, et que ce continuum est entièrement traversé, entièrement " imbibé " d’une énergie vitale qui relie et harmonise et qui manifeste Dieu, et qui est véritablement Dieu. La prière du Christ " Notre père qui êtes aux cieux " n’est plus valable,
a. parce qu’elle suppose un personnage extérieur à nous, alors que ma conviction profonde est qu’Il est en nous, et
b. parce que vouloir Le localiser aux cieux est très insuffisant, voire enfantin. Dieu éclate dans chaque parcelle d’espace et de temps, à supposer que ces notions d’espace et de temps aient une réalité. […]

« Christine avait au départ un ulcère à la jambe, et si son ulcère a guéri complètement pendant cette marche a grâce à ses pansements de feuilles de chou, cela montre bien qu’elle n’était pas " fatiguée " au sens ordinaire du mot car on a jamais entendu dire que le sang fatigué aide à la guérison d’une plaie ; spécialement d’un ulcère réputé guérir très rarement tout seul.
« Alors comment se régénère-t-on ? D’abord on dort, on dort la nuit et même éventuellement à la pause ; tant Christine que moi n’avons jamais tant dormi de notre vie alors que nous sommes tous deux de piètres dormeurs en général. Ensuite on respire : je me mettais à respirer très profondément, ce que je ne fais jamais naturellement, d’habitude […]
« En fin de randonnée, me regardant dans la glace, je pus constater que j’avais bel et bien fondu (en fait, j’ai perdu 8 kg en 10 jours).
[…]
« Pour terminer ce survol de ces 10 jours de randonnée à jeun, je précise qu’à de nombreuses reprises, nous n’avons bu que très peu d’eau, Christine et moi, parfois moins d’une mini bouteille (½ litre je crois) pendant la journée. Non par choix, mais en ne buvant simplement que quand on en avait envie. »

Jean-Claude Gruau, Tours le 14 juin 2002

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Le docteur Yves Vivini est certainement

le plus grand spécialiste du jeûne

dans notre pays.


Il a dirigé entre 1960 et 1984 un centre de jeûne à Sana en Haute-Garonne dans lequel quelques célébrités, dont Jack Lang (dit-on), ont fait des cures. Il écrit dans son livre « Le Jeûne et les traitements naturels », réédité en 1975 sous le titre: « La Bouffe ou la Vie » :
« Il faut noter en effet, que les malades privés de nourriture ne sentent nullement une fatigue insurmontable, et au contraire sont bien souvent étonnés de pouvoir faire, pendant leur jeûne, de grandes marches qu'ils auraient été absolument incapables d'effectuer avant leur cure. »
Notez que le Docteur Vivini parle de curistes malades, ce qui n'est pas le cas des marcheurs de la Croisade pour la santé !


Voici par ailleurs un extrait de mon livre :

« De grands marcheurs comme le Dr Barbara Moore, de Londres (1903-1977), l’ont amplement démontré : on peut fournir un effort modéré mais longtemps soutenu, sans rien manger. Dans un environnement libre de pollution, le corps n’a pas besoin de nourriture pour avoir de l’énergie. À l’occasion de plusieurs séjours dans les montagnes de Suisse et d’Italie, elle est restée deux à trois mois en ne mangeant que de la neige ou buvant l’eau des ruisseaux, au cours de marches quotidiennes d’une cinquantaine de kilomètres sur de forts dénivelés, en respirant simplement profondément.
[…]
« Un article du journal hebdomadaire London Sunday Chronicle du 17 juin 1951 décrit Barbara Moore comme une « figure héroïque » : « Une femme de cinquante ans qui en paraît trente, dit qu’elle ne mange pas et espère vivre au moins cent cinquante ans. Il y a vingt ans, elle prenait trois repas normaux par jour. Peu à peu, elle a réduit son alimentation sur une période de douze ans jusqu’à se sustenter d’un seul maigre repas de plantes sauvages et un verre de jus de fruit de temps en temps. Elle affirme que l’air et la lumière du soleil peuvent nous apporter beaucoup plus que ce que nos yeux peuvent voir ou ce que nos instruments peuvent mesurer. Le secret est de trouver le moyen d’absorber cette énergie cosmique et de la transformer en nourriture. " La composition de mon sang et de mes cellules s’est modifiée ; je ne crains ni le froid ni la chaleur et ne connais pas la fatigue ".
« Barbara Moore est morte au cours d’une de ses longues marches, la traversée des États-Unis, une voiture lui ayant foncé dessus. »

 

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Voilà vous en conviendrez des témoignages surprenants et extrêmement intéressants. A lire et relire.

Voici un témoignage du Dr Guelpa, qui fit sur lui-même une expérience des plus intéressantes, puisque la Croisade a lieu en plein été, et que des participants nous font part de leurs craintes concernant la chaleur :
« Pendant cette période (du jeudi soir au mardi à midi) je n'ai pris aucun aliment et n'ai éprouvé aucunement le besoin de boire […]. Cependant, j'avais traversé en ce mois de juillet ces immenses plaines déboisées de l'Espagne, où régnait une chaleur torride. Mes compagnons de route [qui eux, mangeaient] buvaient et s'épongeaient sans cesse. Très à mon aise, j'étais loin de les envier. »

Une belle démonstration de l'endurance et du bien-être que peut procurer la pratique rationnelle du jeûne...
Guelpa précise ailleurs : « La peur de s'affaiblir ou de dépérir durant la cure de jeûne en éloigne malheureusement beaucoup de gens qui pourraient en retirer le plus grand bénéfice; cette peur est tout à fait illusoire ».

Vous lirez aussi dans mon livre l’histoire de nombreuses personnes qui ont vécu normalement en restant longtemps sans manger –parfois très longtemps…

Attendez-vous donc à perdre 7 à 14 kg pendant la Croisade selon votre poids initial. Ceci ne constitue aucune espèce de problème bien sûr, même pour des gens minces (encore notre mental qui nous met des idées en tête…). Personnellement, j’en ai perdu 7,6. Et je ne pèse normalement que 68 kg…

Citons enfin le Dr Bertholet : « Beaucoup de jeûneurs s'effraient à la pensée de maigrir, peur chimérique, car ce ne sont que les cellules malades et les substances de déchet qui disparaissent durant la cure pour être rapidement remplacées par des tissus normaux et sains ; la perte de poids est très variable avec chaque individu, mais la moyenne est d'un kilogramme par jour lorsqu'il s'agit de jeûnes de courte durée et d'une livre par jour lorsque l'abstinence est prolongée pendant des semaines. »

J’emprunte ici au Dr Bertholet

quelques-uns des récits marquants

qu’il rapporte dans son livre

Le retour à la santé par le jeûne, (1950, Lausanne, Suisse), malheureusement aujourd’hui épuisé. Ces témoignages peuvent nous aider à nous convaincre que le jeûne n’empêche pas de mener une vie normale ; il est d’ailleurs même recommandé de faire de l’exercice dès que l’état du malade le permet, si maladie il y a eu. Dans les cas de jeûne préventif ou de routine, comme pour la Croisade, l’exercice s’impose.

« Un cas intéressant est celui de M. Milton Rathbun, marchand grainier, établi à New-York. A l'âge de 54 ans, il était miné par l'arthritisme et menacé d'une attaque d'apoplexie, étant donné son tempérament trop sanguin ; il résolut de tenter la cure de jeûne ; il pesait 95 kilogrammes au début du traitement ; quand il recommença à manger, 28 jours après, il avait perdu 19 kilogrammes. Il continua son travail durant toute la période de jeûne et cela sans peine ni fatigue […].
« M. Rathbun, ayant été accusé par quelques journaux médicaux, d'avoir triché et de s'être sustenté clandestinement durant son jeûne, résolut l'année suivante de refaire une cure en se soumettant à un contrôle médical rigoureux; cette fois-ci il s'abstint de tout aliment pendant 35 jours; il perdit 19,400 kilogrammes. A part quelques malaises ressentis au début pour avoir, sur le conseil pressant des médecins-contrôleurs, absorbé de trop grandes quantités de liquide qui lui fatiguèrent les reins, il fut en parfaite santé au cours de ce long jeûne et put travailler comme la première fois.
« Mme A. M. Lichtenhahn jeûna également pendant 36 jours sans peine, continuant à s'occuper de son ménage; elle perdit 9 kilogrammes, mais elle recouvra un regain de force et de santé après la cure.
« Mlle E. Westing, professeur de chant et cantatrice distinguée, continua à donner ses leçons et à chanter durant les 40 jours de son jeûne; son poids diminua de 7,800 kilogrammes seulement; la photographie nous la montre au sortir de l'église le quarantième jour de sa cure, l'air souriant et satisfait, nullement incommodée par un froid rigoureux. A la suite de cette pratique sa santé fut tellement améliorée qu'elle se sentait une capacité de travail extraordinairement augmentée.
« Un cas qui présente un grand intérêt est celui de Mlle E. Kuenzel, une jeune personne de vingt-deux ans, atteinte de mélancolie grave, qui avait été traitée sans succès dans une maison de santé par le gavage médicamenteux et par la suralimentation intensive. Lorsqu'elle commença son jeûne, son état général était déplorable, sa faiblesse était telle qu'elle pouvait à peine remuer dans son lit; elle dut le garder jusqu'au onzième jour; à partir de ce moment elle commença à se lever et à faire une promenade journalière lorsque le temps le permettait.
« Je suis sortie, écrit-elle, vingt-trois jours sur les quarante-cinq de mon jeûne, et pendant cette période j'ai couvert cent soixante-dix-neuf kilomètres. Ceci est en dehors de mes promenades en voiture, de mes visites à l'Exposition et des réunions du soir où je me rendais à pied. Je ne me sentais aucunement fatiguée, ni affaiblie, mais j'étais plus heureuse et plus gaie chaque jour de mon jeûne, car je sentais en quelque sorte une vie nouvelle se répandre dans tout mon être. Mon esprit devenait plus lucide et toute confusion mentale disparaissait. J'en éprouvais une réelle extase et la vie, au lieu d'un fardeau qu'elle était, me redevenait une vraie joie. »
« Ces affirmations péremptoires de l'intéressée en disent plus que de longues discussions académiques brillantes en théorie, mais vides de preuves expérimentales. Le quarante-quatrième jour de son jeûne fut un de ceux où Mlle Kuenzel déploya le plus d'activité ; en voici le résumé, tel que nous le donne le Dr Dewey :
« Elle se leva à huit heures et demie pour vaquer à ses occupations jusque bien tard dans l'après-midi, puis, accompagnée de son ami, elle vint retrouver une de ses sœurs à l'Exposition. Elle y passa plusieurs heures et, revenant en tramway, le seul siège vacant fut accepté par sa sœur, qui était fatiguée et ignorait que Mlle Estella était privée de nourriture depuis quarante-quatre jours; celle-ci d'ailleurs n'était pas fatiguée. » Elle se coucha vers minuit sans être aucunement éprouvée et pas trop lasse de cette journée si bien remplie. »

« Voici comment Mlle Kuenzel termine la narration de son jeûne : « J'ai passé une année d'indicibles tortures, produites par le surmenage et par la science des doctes professeurs. J'étais près de succomber, mais grâce aux enseignements précieux que le Dr Dewey a donnés à l'humanité... je suis maintenant bien portante, forte et joyeuse. »
« Toute cette histoire n'est-elle pas le meilleur certificat que l'on puisse décerner en faveur de l'excellence thérapeutique de la cure de jeûne ?
« Nous avons gardé pour la fin le cas de M. Léonard Thress, pour qui le jeûne fut un vrai sauvetage ; âgé de 57 ans, souffrant d'hydropisie et de myocardite grave, « il était, nous apprend le Dr Dewey, au bord du tombeau, et ses médecins avaient abandonné tout espoir ». Malgré cet état si précaire, onze jours après le début du jeûne, M. Thress pouvait quitter son lit, ce qui ne lui avait pas été possible depuis de longs mois, il put commencer à marcher et chaque jour il vit ses forces s'accroître d'une façon réjouissante. Pendant les 50 jours que dura son abstinence totale, il parcourut à pied un peu plus de 104 kilomètres; il perdit en tout 34,5 kilogrammes. Par ce traitement héroïque, il fut sauvé d'une mort certaine, attendue à brève échéance par la Faculté et il put se remettre à un travail actif. »

Voilà certainement de quoi vous convaincre de nous rejoindre sur la Croisade pour la santé, de signer le Manifeste pour la santé, et de prendre part à notre grand mouvement citoyen : « Jeûnons ensemble ! », dont les détails se trouvent aussi sur le site.


Bernard Clavière