C’est l’opinion publique qui fera changer les choses, dans tous les domaines.

Par l’activisme, la propagation de l’information, des manifestations dans les rues, et parfois des actions marquantes comme la Croisade pour la santé.
J’ai regretté que la plupart des participants à la Croisade 2008 ne se situent pas dans cette optique.

Lorsque le préfet du Val-de-Marne nous a interdit de marcher le long des routes de son département, une énorme majorité a préféré obéir à cette décision imbécile et intolérable, et traverser le département… en autocar !
« Et si on se retrouvait au poste de Police... », « Et s’il nous arrivait des problèmes... », « Et si ça nous entraînait trop loin... »
Voilà les réflexions que j’ai entendues.

A une époque où la médecine moderne est en train de devenir le plus grand prédateur de l’espèce humaine, face au pharmageddon qui nous menace tous, nombreux sont encore ceux qui préfèrent marcher droit sans mot dire de peur de « se retrouver au poste »…

J’ai développé ce thème de l’obéissance dans mon livre "Et si on s’arrêtait un peu de manger… de temps en temps", en rappelant la formidable étude conduite par Stanley Milgram aux USA en 1960 intitulée Les dangers de l’obéissance.

A lire sans faute.

Voilà comment on explique que des millions d’allemands hypnotisés aient suivi leur Führer dans sa folie exterminatrice, ou que d’autres millions d’américains, menés par le bout du nez par un groupe d’hégémonistes déments, aient été partisans d’envahir un pays souverain come l’Irak. On voit aujourd’hui les conséquences dramatiques de cette décision, bien plus graves que les conséquences de la dictature de Saddam Hussein !

L’obéissance à l’AUTORITE, à ceux qui sont censés détenir le savoir, à ceux qui ont fait des études, à ceux qui ont été élus, à ce qui se dit à la TV, dans les journaux ! Toujours cette soumission qui nous avilit car nous succombons à la peur. La peur du gendarme, la peur de la maladie, la peur de se tromper, la peur de se faire remarquer, la peur de la mort, mais surtout en fait : la peur de la vie...
La lecture de HD Thoreau, le grand écrivain naturaliste américain et apôtre de la désobéissance civile, s’impose également.

À la lumière de ses travaux, Milgram affirme que seule une minorité de gens est capable de résister à l’autorité, de poser un regard critique objectif sur ses propres modes de pensée, ses conditionnements, puis d’émettre des opinions personnelles et d’agir en conséquence.

Il nous faut développer cette race d’êtres qui pensent par eux-mêmes, et dont on voit de plus en plus d’exemplaires aujourd’hui. Dieu merci ! Le moment est venu de reprendre possession de notre vie, de notre santé, de notre spiritualité, de nos échanges (de marchandises, d’idées, de services…)
Les religions ont longtemps fait main basse sur la spiritualité, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Par contre, le système médico-sanitaire qui prévaut dans le monde, vendu aux puissances de l’argent, contrôle encore largement la santé publique, pour notre plus grand mal.
Ma santé m’appartient et je ne laisserai à personne le soin de s’en occuper à ma place ! Avec moi, peut-être, mais pas à ma place.

Oui, nous aurions dû continuer de marcher et traverser sereinement le Val-de-Marne !
En tout cas, l’action en justice que j’ai engagée contre son préfet fait du bruit à la Préfecture du 77. Souhaitons qu’elle fera réfléchir les fonctionnaires zélés qui seraient tentés par l’abus de pouvoir. On ne peut tolérer de tels errements de la part de l’administration. Il faut en trouver les responsables et les sanctionner.

Depuis quand ne peut-on randonner dans le Val-de-Marne ?!! En quoi est-ce que le fait de manger ou non, ou de manger plus ou moins, peut modifier cette liberté fondamentale de se déplacer à sa guise sur les routes de France ?

Je demanderai expressément aux candidats à la Croisade pour la santé 2009 s’ils sont prêts à désobéir éventuellement à l’administration si une telle situation devait se reproduire. S'ils répondent non, je leur dirai de rester chez eux. Je ne veux pas conduire des brebis apeurées, mais des guerriers pacifiques ; des hommes et des femmes conscients du pouvoir qui est en eux - le pouvoir de faire évoluer les mentalités, de créer un monde meilleur.

* * * * * *

Le monde ne sera sauvé, s’il peut l’être, que par des insoumis.
André Gide

Monsieur,

Après lecture attentive de votre courrier du 28 courant, je prends acte de votre décision de « procéder à l’annulation de (votre) décision contestée du 9 juillet 2008 ».
Malheureusement, le mal est fait et vous n’en proposez pas réparation. Notre petite association a subi de graves préjudices du fait de votre décision et il faudra que l’Etat apporte compensation.

Libre à vous de vous retrancher derrière l’avis, bien mal éclairé, de la Direction départementale de la Jeunesse et des sports, qui n’a aucune légitimité pour se prononcer sur un sujet sur lequel elle n’a pas la moindre idée.

Les propos de la DDJS rapportés par vous et sur lesquels vous avez fondé votre décision, sont émaillés d’erreurs factuelles et de remarques diffamantes et abusives qui révèlent l’inculture de l’administration française en matière de moyens naturels de santé.

Ces faux arguments soulèvent d’ailleurs des thèmes divers qui n’ont strictement rien à voir avec notre désir de traverser à pied le département du Val-de-Marne.

Je considère en outre que ces propos portent offense à l’intelligence des millions d’individus dans le monde qui pratiquent le jeûne et profitent de ses formidables bienfaits, et à l’intégrité professionnelle de tous les médecins, chercheurs et thérapeutes divers qui utilisent le jeûne dans leur pratique médicale, et dont un bon nombre soutient la Croisade pour la santé. Ils seront intéressés d’apprendre que vous ne les classez pas parmi les « professionnels de la santé », et que le projet qu’ils soutiennent « véhicule une image inacceptable en termes de promotion de la santé… », pour reprendre les mots de la DDJS.
Je vous rappelle que la personnalité préférée des français, Yannick Noah, pratique régulièrement le jeûne, comme il l’a affirmé à maintes reprises.

Nos responsables des sports en France semblent méconnaître que des entraîneurs font jeûner leurs athlètes pour les préparer à des compétitions d’endurance.

Vous parlez de « trouble à l’ordre public », de « préservation de la salubrité, de la tranquillité et de la sécurité publiques ». Mais sur la base de quels faits concrets vous permettez-vous de supposer que nous les mettons en danger ? Vous supputez, vous imaginez, vous prenez vos propres peurs pour des réalités. Un préfet ne peut se permettre de tels errements.
Pour qui nous prenez-vous donc ?! Pour des terroristes ?!!! Tout ceci est consternant.

Les propos de la DDJS font également offense au travail des services de la DGCCRF qui ont autorisé la mise sur le marché du complément alimentaire mentionné, vendu par notre association. Mais je ne vois pas ce que ceci a à voir avec notre souhait de randonner sur les routes du Val-de-Marne.

Visiblement, la DDJS, dans sa dérive obsessionnelle, ne sait pas à quelle bouée s’accrocher et s’est trouvée à court d’arguments...

Je pourrais enfin attaquer la DDJS en diffamation : je mets au défit quiconque de trouver dans notre site Internet la moindre mention d’une « manifestation » que nous aurions souhaité organiser « auprès des ministères de l’Education et de la Santé ». Nous avons bien rédigé un manifeste à signer, mais c’est faire un usage abusif de la langue française de penser qu’un manifeste donne nécessairement lieu à manifestation et que ses signataires sont des manifestants !
Nous avons simplement souhaité terminer la Croisade pour la santé en remettant aux deux ministères mentionnés une lettre listant des suggestions susceptibles de les aider dans leur travail de réforme.

La belle affaire ! Où voyez-vous une menace à l’ordre public ?

Par ailleurs, le contenu du Manifeste pour la santé ne « dépasse » en rien « l’objet initial » de la Croisade. Celle-ci cherche à faire la promotion de la santé par des moyens naturels et à libérer la santé du joug sous lequel la maintient depuis trop longtemps une arrière-garde de la corporation médicale aux idées archaïques ; ce sont bien les objectifs qui sous-tendent les divers points du Manifeste.

Monsieur le Préfet, vous et les fonctionnaires des services de la DDJS êtes victimes, comme des millions d’autres personnes, d’une hypnose collective, sournoisement mais très efficacement induite par le système médico-sanitaire actuel, vendu aux puissances de l’argent.

La Croisade pour la santé a été organisée pour réveiller les esprits endormis et donner des informations indépendantes en matière de santé, des informations qui aient pour seul but la santé publique et non pas le maintien des profits exorbitants des grands trusts de la pharmacie et de l’agro-alimentaire.

Votre réaction (et celle de la DDJS) montre à quel point notre action est utile et nécessaire. Elle nous encourage à continuer de communiquer pour faire passer notre message.

Concernant votre mention de « débats virulents et polémiques » autour de la Croisade, ceux-ci ne sont pas de notre fait. Nous sommes des pacifistes et transmettons simplement des informations sans agresser personne.

Force est de constater que notre action suscite parfois des réactions violentes. Nous les connaissons bien : elles sont le reflet des peurs, des clichés, préjugés et idées fausses qui limitent l’ouverture d’esprit et la capacité au bonheur et à la santé de la plupart des gens.

Monsieur le Préfet, les participants à la Croisade pour la santé n’ont pas besoin de vous pour « garantir (leur) sécurité ». Ce sont des hommes et des femmes adultes et responsables qui ont fait une démarche personnelle d’éducation à la santé, démarche que je vous encourage à faire vous-même, peut-être en vous procurant mon livre « Et si on s’arrêtait un peu de manger… de temps en temps », dont, soit dit en passant, la célèbre et très ancienne Revue du praticien - Médecine générale a fait une bonne critique. Peut-être ne considérez-vous pas non plus les médecins qui publient cette revue comme des « professionnels de la santé »…

Je vous encourage donc à vous contenter d’assurer le maintien de l’ordre public lorsque celui-ci est réellement menacé et non pas en anticipant d’imaginaires risques sur la base de présomptions qui ne reflètent que l’incompétence de l’administration en matière de santé.
Vous avez clairement outrepassé vos droits et enfreint le principe sacro-saint de la liberté de circuler à pied le long des routes de France (en mangeant ou non !).

Il est navrant que vous soyez poussé à modifier vos décisions en fonction de la pression médiatique ou judiciaire. Votre lettre vous accable. D’autant que, « sur le fond, (vous maintenez) la teneur de (votre) décision initiale ».
Je me vois donc dans l’obligation de maintenir également mon recours en contentieux administratif afin d’obtenir, d’une part, réparation du préjudice subi, et d’autre part, reconnaissance de l’erreur de fond qui a motivé votre décision.

C’est effectivement le fond qui intéresse le travail de l’association Nature & Partage, et non les écarts, excès verbaux et autres abus de pouvoir de l’administration que ce travail suscite.
Nous espérons par cette action en justice pouvoir vous faire toucher du doigt à quel point votre erreur de jugement vous met, ainsi que la DDJS, dans une situation aussi insoutenable que ridicule.

Dans l’attente de la décision du Tribunal administratif saisi de l’affaire, je vous prie d’agréer, Monsieur le Préfet, l’expression de mes salutations distinguées.

Bernard Clavière

Le Magazine de la Santé parle de la Croisade le 5 septembre sur France 5 : une émission indigne, affligeante et scandaleuse !

Le discours des journalistes sur le jeûne est une véritable cacophonie ! Le 05/09, le Magazine de la santé sur France 5 est tombé bien bas avec son sujet sur la Croisade.
Animateurs, chroniqueurs et invités ont atteint des sommets d'incompétence, de bouffonnerie et de ridicule.
Quelle n'a pas été notre surprise, 12 jours plus tard, de voir sur France 2 au Journal de 13h avec Elise Lucet, un reportage impartial et objectif sur le jeûne et ses bienfaits ! Aucune ironie, aucune critique, que du positif, que du bon.

On n'était pas habitués à ça. Quel cadeau jubilatoire !

Ainsi, on va même pouvoir renvoyer les journalistes dos à dos...
Et nous recevons à l'instant le dernier numéro de la Revue du praticien de médecine générale (page 696) avec une excellente critique de mon livre "Et si on s'arrêtait un peu de manger.... de temps en temps".

Je suis touché et flatté.
On va maintenant aussi pouvoir renvoyer les médecins dos à dos...
Ce monde serait-il en train de changer plus vite que nous ne l'aurions pensé ?

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Dans un 1er temps voici la transcription des paroles prononcées sur l’émission, concernant le reportage sur la Croisade pour la santé et le jeûne.

Animateurs de l’émission :
Michel Cimes (MC) et Marina Carrere d’Encausse (MCE)

Chroniqueurs :
Setti Dali (SD)
Sylvain Mimoun (SM)
Gérard Collard (GC)
Invité du jour : Stéphane Haufman (SH), romancier

(Les textes en rouge sont les commentaires de Bernard Clavière)

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Sommaire de l’émission (avec des images de la Croisade)

MCE : … « Il y sera question du jeûne, non pas de celui que suivent actuellement les musulmans, mais du jeûne art de vivre, on verra en images une croisade menée ainsi par les jeûneurs, et Setti Dali nous dira ce que les médecins en pensent. »

Minute 18 de l’émission :

Chronique “S’affamer pour son bien” (!!!)

MCE : « Donc Setti, on va s’intéresser aujourd’hui au jeûne. Le ramadan a commencé cette semaine, on le sait, mais là vous vouliez nous parler du jeûne brandi comme art de vivre. C’est une tendance qui ne date pas du tout d’aujourd’hui mais c’est très tendance. »

SD : «(…) Saviez-vous que Socrate et Platon s’abstinaient (oui, "s'abstinaient" !) régulièrement de manger à peu près 40 jours pour stimuler leur intelligence, paraît-il. Et dans la nature les manchots empereurs seraient les champions du monde en la matière d’ailleurs. En fait ce sont des arguments comme ceux-là qui ont convaincu des milliers de personnes chaque année à s’adonner ("convaincu à s'adonner", sic) aux joies de la diète pour, selon eux, leurs vertus thérapeutiques.»

MC : « Et cet été ils étaient plusieurs dizaines à se lancer dans une Croisade pour la santé comme ils l’appellent. Objectif, relier La Réole, en Gironde, à Paris, sans manger. 500 km pour prouver les bienfaits du jeûne, Pierre Beauvillain les a suivis, on regarde.

Voix off derrière de superbes images de Pierre Beauvillain et de Claude Vernick : « Les apparences sont parfois trompeuses. Ce qui ressemble à un banal pique-nique improvisé sur les pelouses parisiennes est en réalité l’aboutissement d’une aventure très particulière. En effet, nos joyeux convives viennent de parcourir en 2 semaines plusieurs centaines de kilomètres, mais sans manger. Tout a commencé le 16 juillet dernier, depuis la Gironde, la soixantaine de participants à la Croisade pour la santé entament une longue marche en direction de Paris avec une seule règle : aucune nourriture, seulement de l’eau ou du thé. L’objectif : démontrer l’efficacité du jeûne. »

Bernard Clavière : « Le miracle du jeûne, c’est que le simple fait de s’arrêter de manger va provoquer un nettoyage profond des tissus et de tout l’organisme. En l’absence de nourriture, le corps va puiser son alimentation dans ses réserves. Et ce qui est excellent parce que la nature est tellement bien faite, il ne va jamais attaquer des organes vitaux, bien sûr, bien sûr… »

Voix off : « Passées 36 heures de marche, la sensation de faim disparaît et le corps s’adapte. A tel point qu’au bout de 14 jours, lorsque les jeûneurs arrivent à Paris, c’est le sourire aux lèvres et sans avoir cédé à la tentation. »

Bernard Clavière (devant la vitrine d’un traiteur, montrant les plats et aliments exposés) : « Woaaooohhh, ça, ça va pas tarder, ça, ça va pas tarder, et ça, ça va être pour aujourd’hui je crois (montrant des melons) »

David : « C’est vrai que les saveurs…, on se rend compte que notre nez est beaucoup plus affuté qu’à la normale. Nos sens sont éveillés, on voit plus. Par contre, c’est vrai qu’à une période, à un stade, par rapport au nombre de jours, après, ça devient un peu éprouvant. Pas de marcher, mais on a besoin d’aller tout doucement, écouter son corps. »

Kevin (appelé par erreur Philippe en sous-titrage – la production s’en est excusé) : « C’est pas dur du tout. Finalement, moi je pensais avoir de réels problèmes aux alentours de 2-3 jours quoi, et là, bizarrement, je sais pas comment ça se fait, mais le corps demande pas, quoi. Je suis parti de chez moi je faisais 99 kilos 700, et j’en ai perdu presque 14. »

Voix off : « Les marcheurs auront donc parcouru sans encombre près de 500 kilomètres. Pour Bernard Clavière, c’est une preuve que tout le monde peut pratiquer le jeûne sans risques. Un message auquel les pouvoirs publics semblent peu réceptifs, puisque la Croisade pour la santé s’est finalement heurtée aux portes solidement gardées des ministères de la Santé et de l’Education nationale. »

(Retour sur le plateau du Magazine de la santé) MCE : Je suis étonnée parce que j’ai vu dans cette Croisade un enfant et j’espère qu’il n’a pas jeûné. En tout cas, plusieurs de ces participants ont abandonné en cours de route (pas à cause du jeûne, voir plus loin), mais les autres sont arrivés sains et saufs, épuisés quand même (ah bon… ?). D’ailleurs il faut dire Setti que les médecins nutritionnistes s’élèvent contre ce genre de croisade, hein ?

SD : « Oui, il y a le nutritionniste Jean-Michel Cohen, qui a d’ailleurs failli porter plainte contre cette Croisade. Alors pour lui ces jeûneurs inconditionnels ne sont rien moins que des cannibales, il n’y va pas de main morte, en même temps il n’a pas tort parce qu’en fait, quand on se prive de nourriture, eh bien on se dévore soi-même en fait, on se mange de l’intérieur. Le corps va d’abord puiser dans les réserves de masse grasse, mais très très vite elles s’épuisent (n’importe quoi, voir plus loin), au bout d’une journée ou deux, et donc ensuite il va grignoter les protéines, or ce sont les protéines qui alimentent le cerveau et les muscles, et donc du coup, il y a un vrai risque d’amoindrir ses défenses immunitaires et surtout d’affaiblir son rythme cardiaque… Charmant…

MC : « Donc, en gros vous le recommandez pas, quoi…
SD : « Ah non, pas du tout, mais en même temps…
MC : « Vous n’êtes pas la seule…
SD : « Non, mais en même temps, moi déjà dans mon état, me priver de nourriture… ! (Ricanement goguenard… Est-elle enceinte ?...)
MCE : « ... Le reste du temps non plus, d’ailleurs...
SD : « Le reste du temps non plus !
SM : « Il faudrait plutôt manger pour deux ! (on a compris : elle est enceinte ! Ah, quelle connivence, sur le plateau… Qu’est-ce qu’ils s’amusent !… Et nous, des fois, les couillons, on finit par comprendre…)
« Mais ceci dit, de tous les médecins et chercheurs en nutrition que j’ai contactés, aucun ne vous dira le contraire ; en fait, il ne peut y avoir de diète sans déséquilibre alimentaire, c’est le B-A-BA de la nutrition. Et d’ailleurs, il faut faire attention quand on surfe sur Internet, on voit pas mal de cures de jeûne qui vous sont proposées… il y a souvent des petites blouses blanches et on ne le rappelle jamais assez, mais ce n’est pas parce qu’on porte une blouse blanche que c’est un gage de sérieux et un jeûne même dans un cadre médicalisé peut comporter des dangers. (à voir la tête de MC à ce moment-là, il doit penser « bon Dieu mais qu’est-ce qu’elle nous raconte, là ?...») Par exemple, vous pouvez avoir une insuffisance cardiaque à peine perceptible, qu’on n’aura même pas remarquée et à la moindre diète, c’est le risque d’infarctus assuré. Et d’ailleurs, le jeûne est fortement déconseillé je le rappelle à toutes les maladies qui affectent les organes sollicités par la privation de nourriture, je pense aux diabétiques bien sûr, aux hypoglycémiques, mais aussi à toutes les maladies comme les insuffisances rénales, ou euhhh… »

MCE vient à son secours : « Les femmes enceintes, bien sûr…
SD : « Les femmes enceintes…
MC : « Non, les femmes enceintes, c’est pas une maladie !
SD : « ... non, les femmes enceintes, c’est pas une maladie !!!!
GC : « C’est pas un truc de citadins, ça, plutôt ? Parce que les gens à la campagne, ils mangent, ils vont au restau, ils ont l’habitude d’avoir des trucs, (comprenne qui pourra… Là, Gérard, tu te fourvoies un peu…) et c’est pas, j’sais pas, un truc parisien des grandes cités, ça, euhhh ?... (sic!)
MCE : « D’ailleurs on propose… c’est essentiellement des clients citadins, des cures qu’on vous propose 3 jours ou 4 jours dans un endroit magnifique à la campagne où…
Tout le monde : « Voilà, voilà !... (et de hocher la tête en s'esclaffant…)
MCE : «… où vous jeûnez pendant 15 jours, vous marchez et, vous marchez, vous jeûnez, un petit peu de bouillon au bout de 4 jours, et c’est hors de prix !
C’est extraordinaire !
(Tout le monde veut prendre la parole, c’est à qui surenchérira le plus ; ils ont tous la banane, satisfaits d’avoir découvert le pot aux roses, d’avoir tout compris. On montre du doigt, on ricane, on met tout dans le même pot, on secoue bien fort et la tambouille est prête. Mais bouhhh, qu’est-ce que ça pue !...)

SM : « C’est payer cher pour ne rien avoir ! (je croyais Mimoun plus intelligent, comme quoi, tout le monde ne gagne pas à être connu…)

SD : « Entre 2 et 4 000 euros ça peut aller pour les 15 jours (elle a dû trouver des stages de jeûne 5 étoiles…) sans rien manger. Il faut savoir en plus que les bouillons de légumes… en rien un bouillon de légumes ne va soigner un jeûne (oui, oui : « soigner un jeûne »…) Vous êtes en état de dénutrition, de malnutrition quoi qu’il arrive.

MC : « Stéphane Haufman, vous avez déjà jeûné ?
SH : « Oh non, jamais ! (ça rigole très fort derrière, je crois que c’est Setti Dali. C’est vrai, c’est formidablement rigolo ce que vient de dire le gars…)

Je ne fais aucun sport, d’ailleurs (les ricanements continuent… Je confirme, c’est rigolo, et très intelligent, ça vaut un bon rire approbateur. On se demande pourquoi cet auteur est l’invité du jour dans une émission sur la santé…) Mais la détox, c’est très à la monde, ça…

SD : « Alors voilà, lis pensent en fait qu’en s’affamant, le corps va puiser à l’intérieur… va se manger de l’intérieur et du coup il va éliminer des toxines. Or il n’y a aucune étude scientifique qui prouve que le jeûne élimine des toxines, c’est totalement aberrant. Comme dirait JM Cohen le nutritionniste, le corps ne se lave pas comme une assiette. (C’est vrai ça, je vais dire aux gens que je connais qui se sont guéris d’un cancer en jeûnant qu’ils auraient dû attendre que soient conduites et publiées des études scientifiques.. ; m’enfin : qu’est-ce que c’est que cette manière de se guérir sans permission et sans caution scientifique !...)

MCE : « ça se saurait, ça se saurait !...

SH : « Mais quand ils vont finir leur marche, ils vont bâfrer comme des malades je suppose…

SD : « Alors le problème c’est que dans 90% des cas, quand on fait un jeûne, on regrossit, et généralement, on reprend même le poids d’avant.

SH : « C’est bien fait, c’est bien fait ! (confirmation : il est d’une intelligence supérieure… Les rires fusent ! Fichtre, mais qu’est-ce qu’on s’amuse dans cette émission !...)

SD : « Oui, on reprend du poids et puis, quand on fait un jeûne comme ça, on n’est pas à l’abri de se découvrir par exemple, une anorexie… (Oui, il y a comme ça des gens qui se « découvrent une anorexie » ; elle était là, mais ils ne s’en étaient pas rendu compte. "Tiens, salut toi, je t’avais pas vu…"), euh, une tendance boulimique ou un autre trouble du comportement alimentaire, mais c’est vraiment… c’est pas une partie de plaisir, c’est pas… (là, elle ne sait plus quoi ajouter pour se rendre intéressante, elle la ferme, et ça nous fait des vacances…)

MC : « Le jeûne, c’est le cas chez les juifs pendant le kippour pour le grand pardon, chez les musulmans pendant le ramadan, on sait qu’il faut pas non plus se goinfrer à la fin du jeûne, parce que sinon, euh, vous risquez d’être un peu malade…

SD : (allons bon, voilà qu’elle a repris son souffle…) « Pour le jeûne religieux, en même temps, ce qui est différent, c’est que (c’est marrant, elle parle de religion et lève les yeux au ciel, comme pour demander que le bon Dieu lui accorde un peu d’inspiration pour ne plus dire de conneries…), ce ne sont pas des vrais jeûnes, ce sont en fait des diètes partielles ; c’est-à-dire généralement on s’abstient de manger dans la journée, on reprend le soir. La Carême (eeeehhh oui : « la » Carême…), généralement, on peut s’abstenir une journée, 48 heures grand maxi. Or là, en fait, apparemment, il n’y aurait pas de gros risque pour la santé de jeûner une journée ou une demi-journée. Il y a même un chercheur à l’INRA, Xavier Leverve (voir mon post sur mes relations avec ce monsieur...) qui pense qu’en fait ça a même des effets bénéfiques pour la santé, ça pourrait contribuer à une meilleure combustion des aliments. En fait, ça permettrait de mieux stocker les aliments et de mieux les évacuer également.

GC : « Pour ceux qui nous regardent là, qui sont en train de déjeuner, s’ils ont pris une part de gâteau, qu’ils en reprennent une deuxième !... (rires)
SD : « C’est le plaisir, le plaisir de manger… !
MC : « Aaah, le plaisir…
MCE : « Stéphane Haufman, vous écrivez plutôt à jeun ou plutôt quand vous avez mangé ? (là, on atteint des sommets ; avec des questions comme ça, ils vont pulvériser les records d’audimat…)
SH : « Euhhhhh, tout le temps, tout le temps… Non, mais c’est vrai… (on ne comprend strictement rien à sa réponse, permettez que j'arrête ici les frais… de retranscription de cette conversation affligeante)

* * * * *

Email reçu de Claire Perdrix, rédactrice en chef adjointe du Magazine de la santé, suite à cette émission.

Bonjour,

Je me permets de vous contacter car j'ai été informée par notre journaliste
Pierre Beauvillain que vous n'aviez pas été satisfait du traitement accordé au jeûne thérapeutique lors de notre émission du 5 septembre dernier.

J'en suis sincèrement navrée, néanmoins je tenais à vous assurer que l'information a été traitée sans aucun à priori et avec le sérieux que nous accordons à tous nos sujets.

Notre chroniqueuse a pris l'avis de plusieurs médecins spécialistes qui émettaient les plus grandes réserves sur les vertus du jeûne et son travail de journaliste consistait à nous en faire part.

Nous avons diffusé un sujet de 3 minutes retraçant votre aventure et donnant largement votre point de vue, la chroniqueuse a eu un temps identique pour donner son avis en plateau. Il nous semble que nous avons ainsi respecté un équilibre afin que chaque téléspectateur émette son propre jugement.

J'espère que vous comprendrez que notre rôle d'émission médicale est d'approfondir l'ensemble des sujets en donnant si besoin les réserves et les mises en garde nécessaires.

Je vous remercie une fois encore pour votre participation qui a fait connaître votre action.

Cordiales salutations

Claire PERDRIX
Rédactrice en chef adjointe
Le Magazine de la santé - France 5


Réponse de Bernard Clavière

Merci Claire d’avoir pris la peine de m’envoyer cet email. J’apprécie votre démarche.

« Pas satisfait » dites-vous ?!!! Vous espériez donc que nous aurions pu l’être !!!
Je me demande si vous avez vraiment visionné l’émission…
Comment pouvez-vous nous « assurer que l'information a été traitée sans aucun à priori et avec le sérieux que nous accordons à tous nos sujets » ?

Cette émission a dépassé les limites de la décence en matière de partialité, d’à priori – justement-, et de manque de sérieux. Ça a été une véritable pantalonnade (Robert : « Farce burlesque d’un goût douteux »)!

Les 50 participants à la Croisade pour la santé et les millions de gens qui, de temps en temps, s’arrêtent de manger (3 millions chaque année rien qu’en Allemagne), tous ceux qui se guérissent des maladies les plus graves simplement en jeûnant, tous se sont sentis offensés et ridiculisés par l’attitude indigne des personnes présentes sur le plateau.

Et ça faisait des gorges chaudes, et ça ricanait, et ça surenchérissait dans l’outrance et la dérision… Goguenards, et vulgaires.

Oui, vulgaires parce que le caractère grossièrement excessif de leur réaction à enlevé toute crédibilité à leur propos et les a faits passer pour des rigolos incompétents et ridicules. C’est dommage pour une émission qui voudrait afficher une certaine tenue…

Vous ne pouvez pas savoir le nombre de gens qui ont été révoltés par cette émission.
Sur ce coup, c’est vraiment à vous que vous avez fait du mal, et soyez sûre que je vais m’assurer de mettre le doigt sur la plaie.

En l’absence de « rectification » de votre part, de la façon qui vous semblera opportune et que vous voudrez bien me suggérer –je suis à votre entière disposition s’il s’agit de remettre les choses à leur place, avec sérieux et courtoisie-, je vais mettre en marche la machine à faire du bruit, comptez sur moi.

Des dizaines de milliers de contacts sur nos bases de données et d’autres centaines de milliers sur d’autres réseaux amis sauront claironner ce qu’ils pensent de votre émission.

Vous savez, à l’époque d’Internet et des Web 2. et 3., les médias ont perdu beaucoup de pouvoir. Les téléspectateurs ne sont plus les brebis dociles gobant la bouche ouverte tout ce qui sort du « poste », offrant aux patrons de chaîne du « temps de cerveau disponible », dont Mr Le Lay (TF1) rêve la nuit et auxquelles le Magazine de la santé semble habitué.

Comment avez-vous pu oublier une fois de plus la profonde évolution des mentalités que l’on observe au sein du public le plus large : médecines douces, bio, végétarisme, vivre sain de façon naturelle, loin des médecins et des imprécateurs imbéciles comme vos chroniqueurs et journalistes ?!

Et comment pouvez-vous ignorer le fossé qui se creuse de plus en plus entre les tenants d’une médecine obsolète, basée sur la chimie, la chirurgie et la technologie, et ceux qui s’orientent vers les moyens naturels de santé, avec un nombre croissant de médecins à leur tête ?

Mais je suppose que ce ne sont pas ces médecins-là que vous avez « consultés »… C’est vrai, ça n’aurait pas fait plaisir aux laboratoires pharmaceutiques…

Tiens, j’y pense, j’aimerais bien savoir qui finance votre émission… (!)

Dommage, car une émission sérieuse reflétant l'évolution récente des pratiques de santé aurait fait plaisir à votre public. Public qui au passage, a particulièrement apprécié le reportage sur le jeûne diffusé au Journal de 13h sur France 2 hier mercredi 17 septembre, véritable éloge dithyrambique du jeûne et de ses bienfaits, avec interviews de médecins (étrangers, bien sûr, en France, on ne veut pas de ça chez nous…) et de jeûneurs (français, eux).

C’est la cacophonie entre journalistes ! Je jubile…

Si vous persistez sur cette voie, un jour viendra où vous ne ferez plus d’émissions que pour des gogos réacs et dépassés.

Vous êtes en train de rater le coche… Ouvrez les yeux !

Oui, vous avez fait une énorme erreur !
Pour tout vous dire, vous avez aussi fait insulte au très beau reportage que Pierre Beauvillain a tourné pour vous, un travail formidable, dont les quelques extraits diffusés étaient édifiants : des gens qui viennent de marcher 14 jours sans manger et qui se sentent bien, émerveillés par cette expérience, alors même que nombre d’entre eux n’avaient jamais jeûné.

Les animateurs du plateau de l’émission se sont moqués des gens interviewés, et du réalisateur du film.
Ils ont prétendu s’être adressés à des « spécialistes ». Mais des spécialistes de quoi ?!!! De nutrition ? Aucun nutritionniste n’a jamais reçu aucune formation académique sur le jeûne ; ce sont des spécialistes de l’alimentation, pas de la non-alimentation ! Ils n’ont jamais sauté un repas de leur vie, et ne font que projeter leurs propres peurs, préjugés, clichés et idées fausses…

Vous mentionnez une supposée équité entre la durée du reportage et celle des commentaires en plateau. Cela n’a rien à voir ! Ce qui s’est passé en plateau a été un traquenard perfide et mal intentionné, partial, je le répète, orchestré par 5 personnes qui ont tiré à boulets rouges et sans discernement sur tous les gens qui ont la sagesse de s’arrêter de manger de temps en temps, pratique dont l’intérêt est amplement démontré aujourd’hui (demandez à France 2, ils vous diront...)

Comment une émission médicale peut-elle ne pas le savoir ?!
Vous voulez rétablir l’équité ? Invitez-moi en plateau ! Et si vous voulez, j’amènerai aussi MES médecins…

Je vous remercie une fois encore pour votre email, mais le mal est fait.

La balle est maintenant dans votre camp.

Cordialement,
Bernard Clavière

PS : Vous trouverez ci-après mes commentaires détaillés sur le contenu de l’émission, que je vais mettre sur Internet, avec la transcription de toutes les paroles prononcées par les animateurs, chroniqueurs et l’invité du jour.

Les textes entre guillemets reprennent ces paroles.

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- «… ce que les médecins en pensent. » Non, erreur : MCE aurait dû dire « ce qu’en pensent les médecins que nous avons interviewés ». L’animatrice, comme beaucoup de gens, croit encore naïvement que la médecine officielle fait l’unanimité au sein de l’Ordre des médecins ! Et pourquoi donc avons-nous tant de médecins parmi les soutiens à la Croisade pour la santé ?! Pourquoi y a-t-il des dizaines de cliniques spécialisées dans le jeûne thérapeutique en Allemagne et au Japon ? Pourquoi le jeûne est-il enseigné dans des facultés de médecine pionnières comme Berlin ou Saragosse ?
Le Mag de la santé prend tous ces gens-là pour des fous avec condescendance et superbe.
Setti Dali a manqué à la plus fondamentale éthique journalistique en ne faisant aucune recherche et en se contentant de demander l’avis d’un ou deux tristes membres de l’Ordre des médecins (qualifié par François Mitterrand d’ « offense à la démocratie », on ne le répètera jamais assez…). Au fait, elle n’a peut-être pas lu l’histoire de ma relation avortée avec Jean-Michel Cohen, qu’elle cite à profusion… (Voir mon billet précédent sur cette page). Je regrette mais c’est lui qui a tiré le premier !…

- « En fait ce sont des arguments comme ceux-là qui ont convaincu des milliers de personnes... »
Pardon ? Nous avons été convaincus de l’intérêt du jeûne par les manchots empereurs ?!!! Ah bon… Mais où est-elle allée chercher ça ! Visiblement, Setti Dali ne sait pas comment rendre sa chronique originale et elle s’embrouille les pinceaux. Au passage, elle devrait aussi apprendre à parler français (« Socrate et Platon s’abstinaient » ; des arguments qui ont convaincu des milliers de personnes chaque année à « s’adonner », « la Carême »…)
Bien sûr, elle est jeune et sans expérience, et il lui sera beaucoup pardonné… Mais là, franchement, elle file du mauvais coton… Sur ce coup, la production aurait dû vérifier sa chronique avant diffusion et la recadrer (et si cette chronique a effectivement reçu le OK, alors la prod est aussi responsable que Setti Dali…)

- «… plusieurs de ces participants ont abandonné en cours de route… » ;
Remarque perfide de MCE, car aucun participant n’a abandonné à cause du jeûne, mais à cause d’ampoules aux pieds, d’articulations douloureuses, de froid la nuit, etc… Certains ont aussi arrêté de marcher mais ont continué de jeûner en travaillant sur la Croisade. Le but n’était pas de promouvoir la marche à pied mais le jeûne…

- «… épuisés quand même ». Ah bon, elle a vu des gens épuisés ?... Quelqu’un lui a dit qu’il/elle était épuisé/e ?... On n’a pas vu ça dans le film…

- Au sujet de Jean-Michel Cohen qui a « failli » porter plainte contre la Croisade pour la santé… Heureusement qu’il n’a que « failli » parce qu’il se serait pris un sacré retour de kick sur une telle action en justice ! En ce qui nous concerne, on regrette qu’il n’ait pas mis sa menace à exécution... On aurait tellement aimé… On va faire en sorte de le titiller un peu plus pour voir s'il se décide…

- « Le corps va d’abord puiser dans les réserves de masse grasse, mais très très vite elles s’épuisent, au bout d’une journée ou deux …». Faux et archi-faux ! Ce sont les réserves de glucose qui s’épuisent très vite. Ensuite, justement, le corps consomme ses réserves lipidiques qui elles, vont lui permettre de rester de nombreux jours sans manger. Même chez des sujets minces, cette phase de consommation des réserves lipidiques lors du jeûne est très longue ; elle n’est pas inférieure à 40 jours (on trouve encore des dépôts graisseux chez des sujets morts d’inanition…). Les graisses sont la principale réserve d’énergie de l’organisme ; elles constituent 12 à 20% de son poids total. Pendant le jeûne, les triglycérides des tissus adipeux sont hydrolysés et catabolisés en permanence pour libérer des acides gras dans le sang en grande quantité. Le foie utilise ensuite ces acides gras pour synthétiser des corps cétoniques utilisés comme aliment par tous les organes, et en particulier les cellules nerveuses (donc le cerveau), lorsque les réserves de glucose sont épuisées (à parti du 2ème jour de jeûne).

- «… ce sont les protéines qui alimentent le cerveau et les muscles… »
Autre contre-vérité affligeante : les protéines n’alimentent rien du tout !
Les protéines remplissent des fonctions multiples et très diverses, mais elles ne sont jamais un aliment, ni du cerveau, ni des muscles ! Elles sont l’élément structurel principal de la matière vivante, et forment la plus grande partie de la masse sèche des cellules.
L’aliment principal du cerveau, c’est le glucose. Les neurones ont besoin d’oxygène et de glucose, véhiculés par le sang, pour émettre et recevoir leurs signaux.
Les muscles, eux, se nourrissent aussi en premier lieu de glucose, ou glycogène, la forme stockée du glucose. Ce sont les glucides qui sont le carburant préféré des muscles pour un effort bref, et les lipides pour les épreuves de longue durée. Pas les protéines !
En outre, il est bien connu que pendant un jeûne, la consommation de protéines par le corps (autolyse) est minime.

Comment pouvez-vous laisser une journaliste proférer de telles énormités ? Avec ces arguments, Setti Dali va faire honte même à ceux qui sont contre la pratique du jeûne (c’est-à-dire ceux qui n’ont jamais sauté un repas de leur vie), alors qu’elle croyait défendre leur point de vue !
Avec un avocat de l'accusation comme elle, le jeûne a de beaux jours devant lui …

On pourrait continuer avec la longue liste des âneries prononcées par Setti Dali avec la mine enfarinée et radieuse de celle qui a tout compris et qui se trémousse sur son siège, toute à la joie de passer à la TV. On en trouve presque à chaque phrase : « amoindrir ses défenses immunitaires », « amoindrir son rythme cardiaque » (sic !), « à la moindre diète, c’est le risque d’infarctus assuré »… Avec ces phrases creuses, ce verbiage pseudo-scientifique, on atteint des sommets d’incompétence et de ridicule.

- «… de tous les médecins et chercheurs en nutrition que j’ai contactés… » Eh bien, elle a mal cherché et n’a pas contacté les bons…

Conseil à Setti Dali : elle devrait changer de médecins référents lorsqu’elle se renseigne sur le jeûne ! La physiologie et la biochimie du jeûne ne s’apprennent pas dans nos facultés de médecine ; il faut faire une démarche personnelle pour s’y intéresser et approfondir ces mécanismes passionnants, ce que très peu de médecins ont fait. Qu’elle aille donc chercher les médecins compétents !

- «… il y a souvent des petites blouses blanches on ne le rappellera jamais assez, ce n’est pas parce qu’on porte une blouse blanche que c’est un gage de sérieux et un jeûne même dans un cadre médicalisé peut comporter des dangers. »
Là elle y va fort ! Autrement dit, « je ne suis pas médecin mais j’ai tout compris et je vous préviens : méfiez-vous des médecins !!! Les cliniques spécialisées dans le jeûne thérapeutique sont dangereuses, même s’il y a des médecins » ! Woaoohhh… Setti Dali s’instaure en juge et arbitre de la profession médicale…

Et justement, 12 jours après cette affligeante émission de France 5, sa cousine France2 diffuse un reportage formidable sur une clinique médicalisée spécialisée dans le jeûne, au Journal de 13h avec Elise Lucet. Rien que ça !
Pendant 3 minutes, on y interviewe des jeûneurs qui se portent à merveille et se guérissent de leurs maux, des médecins qui confirment, et oh joie !, aucune ironie, aucune critique.
Ce reportage est une ode au jeûne et à ses bienfaits, non seulement pour « la perte de poids, mais aussi la purification de l’organisme » (paroles d’Elise Lucet).

Pour le coup, c’est moi qui deviens goguenard ! Je jubile en pensant à l’utilisation que je vais faire de ce reportage dans notre communication…

Moralité : il va falloir que les journalistes et rédacs chefs de France Télévisions accordent leurs violons, parce que pour l’instant, ça fait un peu cacophonie !

A suivre…

J’ai passé ma journée à essayer de résoudre le problème de la Préfecture du Val-de-Marne qui m’a signifié par écrit que, après « avis défavorable » de la DDJS, ils n’autorisent pas notre « manifestation pédestre » à passer par le Val-de-Marne !
Vous imaginez que l’on dise ça au Tour de France, 4 jours avant le départ ?!!!
Non bien sûr, le Tour est sacré, il véhicule trop d’argent. Et puis, les coureurs cyclistes sont de vrais sportifs, propres et sains. Visiblement, on nous considère une fois de plus comme des trublions, des jeûneurs/gêneurs, des empêcheurs de manger en rond.

Il y a comme ça des fonctionnaires d’un autre âge qui se permettent d’interdire à des gens de se déplacer à pied le long des routes de France ! Voilà une décision à inscrire en lettres d'or au palmarès des abus de pouvoir de l'administration française. On bat ici des records de zèle et de ridicule.

Une fois de plus, nous serions des randonneurs « normaux », il n’y aurait aucun problème. Seulement voilà, nous jeûnons également. Alors là, ça ne passe plus. 15 jours sans manger, c’est impensable, dangereux, sans parler des qualificatifs de secte et autres que nous entendons régulièrement.

Et puis, on se demande sur quelles bases médicales ou scientifiques la DDJS du Val-de-Marne se permet d’émettre un « avis négatif » sur un sujet que ses fonctionnaires méconnaissent totalement, puisque s’ils le connaissaient, ils ne pourraient que recommander la pratique du jeûne !

Encore une fois, moins on comprend, plus on a peur ; et plus on a peur, plus on interdit. Cette France-là devra changer très vite.

Il est très intéressant de voir comme certaines villes nous refusent toute aide, de la façon la plus indécente. A la Ferté-Alais, « ce genre d’événement ne passe pas par chez nous ». D’autres nous l’ont peut-être refusée pour les mêmes raisons, mais en y mettant les gants, prétextant une impossibilité matérielle, d’autres événements concomitants, etc.

D’autres ont eu le culot de nous prévenir une semaine avant notre arrivée, ou même la veille (!!) que nous n’étions plus les bienvenus chez eux.

Bien évidemment, nous n’en avons pas tenu compte et avons informé le maire que face à une telle attitude inqualifiable de leur part, nous serions contraints de dormir devant la mairie ou sur la place du village, et que les journalistes allaient être à la fête! Bien évidemment, ces maires se sont empressés de nous trouver un terrain en ravalant leurs réticences.

Nous ne sommes pas des vagabonds qui peuvent dormir n’importe où au bord des routes, mais une grosse organisation qui ne peut improviser au dernier moment un hébergement pour les participants à la Croisade.
Bien sûr, il n’est pas surprenant de constater que certains maires de ces villes sont des médecins ou ont des médecins comme adjoints…
Il y a décidément beaucoup de maires médecins en France !

Tout cela est très révélateur du fossé qui se creuse entre d’une part une frange croissante du corps médical qui s’intéresse et se forme aux médecines naturelles afin de les intégrer en complément de la médecine officielle conventionnelle, et d’autre part, l’establishment omnipotent de l’Ordre des médecins qui dicte sa loi, accroché à des dogmes archaïques qui ont depuis longtemps prouvé leur dangerosité.

Il faut nous débarrasser au plus vite de cette institution d’un autre âge que François Mitterand avait qualifiée d’« offense à la démocratie » et libérer la santé de l'oppression intolérable qu'elle exerce sur tout un pays.

L’Ordre des médecins a fait main-basse sur la santé, tout comme les religions ont longtemps fait main-basse sur la spiritualité. Reprenons la responsabilité de nos actes, de nos choix, et de la gestion de notre santé ! Rendons au peuple son autonomie et sa liberté !

Seul le peuple est souverain. Nous avons assez abdiqué notre libre-arbitre, assez subi l’emprise de certaines catégories sociales qui ont depuis longtemps dicté la loi et les règles, le plus souvent avec arrogance.
L’accès à Internet, la formidable facilité que l’on a aujourd’hui à s’informer, à lire, à faire des recherches, à participer à toutes sortes de stages et séminaires, contribue à l’éducation générale, en particulier en matière de santé.

Les médecins devront devenir des conseillers, des éducateurs de santé, et être aux côtés des malades, les accompagner pour prendre ensemble les choix thérapeutiques qui leur conviennent, quelles que soient les motivations et la démarche personnelle du patient. C’est toujours le patient qui a raison, en vertu du sacro-saint principe du libre-arbitre et de la liberté individuelle.
Nous en avons assez de cette médecine arrogante qui impose ses décisions, et traite trop souvent le patient comme un objet de consommation.

Encore une fois, je ne parle pas de LA médecine, mais d’une partie du corps médical, qui bien qu’en voie de disparition, est toujours importante et s’accroche encore très fort à ses prérogatives et à son statut d’un autre âge.

Concernant l’article du Républicain, je veux tout d’abord préciser que la journaliste Delphine Decourcelle fait passer pour des phrases que j’aurais prononcées ce qui a en fait été écrit par elle à partir des notes prises lors de notre entretien, qui n’a pas été enregistré.

C'est dommage, car elle aurait pu citer précisément mes paroles.
En effet, si l’article rapporte somme toute assez bien mes idées, il ne reflète en rien ma façon de m’exprimer. Donc acte.

Bien, ceci étant dit, voilà que réapparaît Doc Castagnet, maire de La Réole !… Malgré une longue habitude (oh oui !), je suis toujours stupéfait par l’aplomb avec lequel des gens qui ont usé leurs pantalons sur les bancs de la Faculté pendant quelques années peuvent proférer des âneries aussi grosses qu’eux.
… Et se permettre de « mettre en garde ceux qui vont participer » à la Croisade pour la santé !

Ainsi donc, les quelques 60 participants à la Croisade pour la santé (une centaine de personnes ont souhaité se joindre à l’événement) sont considérés par Bernard Castagnet comme des inconscients, ou des fous (dangereux ?).

Je leur transmets donc le message, même si je doute que l’opinion du maire de La Réole les intéresse beaucoup. Eux aussi ont une longue habitude des imprécateurs arrogants…

Même chose pour les quelque 3 millions d’allemands qui pratiquent le jeûne chaque année, et les centaines de médecins qui les encadrent dans des cliniques spécialisées et autres maisons de jeûne : tous des fous et des inconscients !

On aurait dû les « mettre en garde » eux aussi, leur dire que « le jeûne […] se fait évidemment au détriment du corps » !

Même chose pour les centaines de français qui en toutes saisons participent à des stages de jeûne & randonnée, dont le nombre croît spectaculairement (certains sont rassemblés au sein de la Fédération Française de jeûne et randonnée www.ffjr.com)

Et même chose encore pour d’autres millions de japonais qui ont redécouvert le jeûne il y a quelques années et s’y adonnent consciencieusement, comme tout ce que font les japonais…

A la lecture des propos de Bernard Castagnet, on ne peut s’empêcher de penser aux médecins si talentueusement ridiculisés par Molière, ces bouffons dont l’emphase du propos n’a d’égal que la totale et pitoyable incompétence.
« Clysterium donare, postea saignare, ensuita purgare » !

B. Castagnet, tout spécialisé en médecine sportive qu’il soit, n’a visiblement jamais entendu parler de néoglycogénèse, ou synthèse du glucose à partir de précurseurs non-glucidiques. Ce mécanisme intervient après 24 à 36 heures d’interruption alimentaire, c’est-à-dire lorsque les réserves de glucose immédiatement disponible sont épuisées.

La néoglycogénèse permet de fournir en glucose les organes vitaux (comme le cerveau), tout au long de jeûnes prolongés.

Je le disais dans un billet précédent, B. Castagnet a certainement confié aux visiteurs médicaux le soin de procéder à sa formation continue…

Et il se permet de nous « mettre en garde » !...

L’association Nature & Partage est située sur le canton de La Réole, Bernard Clavière, son président, est né à La Réole, sa famille y travaille et y vit depuis 3 générations, mais la Croisade pour la santé n’est pas la bienvenue dans cette ville.

Après 2 mois d’attente, alors que certains conseillers municipaux nous disaient qu’« il n’y aura pas de problème », nous recevons une lettre du Maire nous disant que : « la municipalité ne souhaite pas soutenir votre action la Croisade pour la santé en vous proposant le prêt d’un site municipal ».

Quelles sont les raisons qui peuvent conduire une municipalité à ne pas prêter un terrain avec des sanitaires à proximité à un groupe de randonneurs dans le cadre d’un événement inédit et original comme la Croisade ?

Elles sont multiples. Des sources internes à la mairie de La Réole nous ont laissé entendre que nous serions suspects de secte !
Et allons donc… Des gens qui jeûnent ! Vous n’y pensez pas, ma bonne dame !... Tout cela est louche.

Cela rejoint la réponse d’autres communes (rares, Dieu merci), comme La Ferté-Alais, qui nous a écrit :
« Je suis au regret de vous annoncer que ce type de manifestation n’est pas accueilli sur le territoire de notre commune ».

Jeûneurs/randonneurs, vous êtes prévenus : évitez de passer par La Ferté-Alais !

Et puis, et puis… il y a bien sûr le facteur décisif : Bernard Castagnet, maire de La Réole, est médecin. C’est d’ailleurs le seul motif de son refus qu’il ait été capable de donner au réalisateur du documentaire sur la Croisade venu l’interviewer, « vous savez, je suis médecin… »

Bel argumentaire ! Un bon nombre de médecins soutiennent aussi la Croisade.

A priori, on ne voit donc pas ce que cette remarque vient faire ici.

Ou alors, on ne le voit que trop…

Mr Castagnet nous fait un aveu pitoyable du genre de médecin qu’il est.

Il est de ces médecins qui, après leurs études, ne se sont plus jamais posé de questions, n’ont fait aucun effort de mise à jour de leurs connaissances, et ont abandonné aux laboratoires pharmaceutiques la responsabilité de leur formation continue (on le sait, les visiteurs médicaux sont parfaitement formés pour ce travail !) ; un genre de médecins qui savent beaucoup de choses sur les maladies, mais rien sur la santé.

Les lois de la vie saine ne s’enseignent malheureusement pas dans nos facultés de médecine...

Voici, avec quelque retard (il y a des choses plus importantes que les opinions de Jean-Michel Cohen !...), l’article publié par le site VSD après que leur journaliste Ophélie Meunier m’ait très cordialement interviewé. Une pièce d’anthologie…

Tout d’abord, on ne peut qu’être surpris en voyant ma photo en grand sous un titre commençant par « Jean-Michel Cohen… ». Heureusement, la photo est légendée et élimine tout doute. Mais ça nous donne une idée du professionnalisme de la journaliste. Si on en juge par le contenu de l’article, c’est plutôt la photo de JM Cohen qui aurait dû figurer…

Ainsi donc, JM Cohen, notre nutritionniste national, le chouchou des médias, nous fait l’honneur de donner ses commentaires sur la Croisade pour la santé. Et, mazette, il n’y va pas de main morte ! L’initiative ne lui plaît pas, mais alors pas du tout ! A l’instar de son collègue girondin - beaucoup moins célèbre - Bernard Castagnet, maire de La Réole, qui a déclaré « je mets en garde ceux qui vont participer » (à la Croisade pour la santé) (cliquez ici pour en savoir plus), JM Cohen monte sur ses grands chevaux et menace, lui, de porter plainte pour mise en danger de la vie d’autrui ! Rien que ça !

Comme j’aurais aimé qu’il aille au bout de son idée ! Vous imaginez ? Le rêve : un procès opposant les pratiquants du jeûne à ces vieux dinosaures de la médecine qui ne voient pas plus loin que le bout de leurs idées courtes. C’était du pain béni. L’opportunité inespérée de porter sur la scène publique le message qui nous tient tant à cœur, la possibilité de révéler, preuves à l’appui, les merveilleux effets du jeûne.

J’ai donc attendu impatiemment une hypothétique convocation devant un tribunal. Rien. Malheureusement pour nous, JM Cohen a certainement réalisé l’absurdité de sa menace et se l’est mise à la poche. Dommage. Eh bien, profitons-en pour l’asticoter un peu à notre tour, puisque comme Doc Castagnet, JM Cohen n’a pas peur du ridicule.

A la campagne lorsque j’étais petit, je me souviens que nous éduquions les jeunes chats à la propreté en leur mettant le nez dans leur caca fraîchement déposé. Ça me brisait le cœur mais il paraît que ça marchait. Je suis partisan de faire de même avec les imprécateurs ignorants : leur mettre le nez dans le caca nauséabond de leurs propos grotesques.

Aussi grotesques que le reste des commentaires de JM Cohen dans VSD, une suite de contre-vérités, d’âneries dignes des médecins de Molière, ces bouffons dont il reste visiblement encore aujourd’hui quelques spécimens de taille.

Tout comme Doc Castagnet, JM Cohen n’a jamais entendu parler de néoglucogenèse et d’autolyse d’un organisme privé d’apport alimentaire extérieur…

Rendons-nous à l’évidence : JM Cohen est peut-être un nutritionniste, il sait beaucoup de choses sur l’alimentation (du genre « il y a des vitamines dans les fruits et des protéines dans le fromage » ; feuilletez ses livres, c’est plein de scoops comme ça…), mais il n’a strictement aucune idée de ce qu’est le jeûne, c’est-à-dire la non-alimentation ! Il le reconnaîtra d’ailleurs lui-même peu après. Oui, vous allez voir, la suite de l’histoire est cocasse…

Je rappelle au passage que la Croisade pour la santé est arrivée à son terme, comme prévu, le 29 juillet dernier, devant le ministère de la Santé, et que les marcheurs/jeûneurs n’ont eu aucun problème pour marcher pendant 14 jours sans manger. Aucune vie n’a été mise en danger et le nettoyage effectué sur les organismes par ce jeûne nous a tous laissés en meilleure santé après qu’avant. Il n’y a là rien de surprenant, le jeûne est pratiqué depuis assez longtemps -des siècles- pour qu’on en connaisse parfaitement les effets. Le but de la Croisade était simplement d’en informer le public…

Mais reprenons le fil de notre histoire. Quelques jours après la publication de l’article de VSD, je reçois un appel de mon agent à Paris : JM Cohen lui a téléphoné pour exprimer son désir de me parler, et a laissé son numéro de portable, au cas où je voudrais bien lui retourner son appel. Ma surprise est totale ! Avec ma magnanimité légendaire (!…), et poussé par une énorme curiosité, je ne me fais pas prier et compose le numéro.

Au bout du fil, un JM Cohen goguenard : « Ah Mr Clavière, vous savez, je vous fais beaucoup de pub, tout le monde me parle de la Croisade ! ». Objection : ce n’est pas lui qui nous fait de la pub, mais les gens qui lui parlent de nous. Mais bon… Je le sens un peu gêné aux entournures et il ne sait pas trop quoi dire…

Bref, voici résumé, le contenu de notre entretien (soigneusement enregistré par mes soins - j’ai vite pris de bonnes habitudes en communication…)

Après avoir exprimé maladroitement quelques regrets pour la violence de ses propos dans VSD (« Vous savez, c’est le média qui veut ça ». Mais oui, mais oui. C’est VSD qui sera content…), JM Cohen me laisse littéralement bouche bée : il m’annonce qu’il aimerait conduire un protocole d’étude sur les participants à la Croisade pour la santé ! Une étude classique du genre « avant/après ».

Je n’en crois pas mes oreilles. Qu’a-t-il bien pu se passer dans la tête ou dans l’entourage de JM Cohen pour qu’il ravale ainsi son amour-propre et opère un tel retournement d’attitude, aussi spectaculaire qu’inopiné ?...
Nous ne le saurons jamais.

Je lui réponds bien sûr qu’il est le bienvenu pour faire toutes les études qu’il voudra sur les participants à la Croisade, et que, bien que ce genre de protocole ait été conduit maintes fois, ça lui permettra au moins de se convaincre personnellement.

« Bien, me dit-il, je vais consulter la littérature et je vous rappelle demain ». Attention, la phrase que vous venez de lire est énorme (phrase à prononcer façon Luchini…). Voilà donc un monsieur qui a employé les mots les plus durs à l’égard de personnes qui utilisent un moyen de santé sur lequel il ne sait… RIEN, puisqu’il faut qu’il « consulte la littérature » !!!

Je vous le disais : on a là un morceau d’anthologie dans ce qui se fait de mieux en matière de mauvaise foi.

Cette conversation téléphonique commence à me plaire… Je propose donc à JM Cohen quelques sources d’information, dont il semble prendre note, tout en lui précisant qu’il lui faudra beaucoup plus de 24 heures pour prendre connaissance de la littérature sur le jeûne…

La preuve : il ne m’a pas rappelé le lendemain ! Ni le surlendemain d'ailleurs...
Il ne m’a jamais rappelé. Je suppose qu’il est toujours en train de « consulter la littérature ». Et qui sait ? Peut-être celle-ci l’a-t-elle convaincu des bienfaits du jeûne, sans avoir à conduire de protocole d’étude !

Mais nous ne lui en voudrons pas si ce n’est pas le cas ; n’oubliez jamais une loi importante en communication : il est difficile de faire comprendre quelque chose à une personne dont le salaire dépend de ce qu’elle ne la comprenne pas…
JM Cohen est un nutritionniste, il apprend aux gens à manger (sainement ?...), on ne peut pas lui demander comme ça de retourner sa veste d’un jour à l’autre et de suggérer à ses clients de cesser de s’alimenter !

Allez voir le blog de JM Cohen, vous verrez que son public, le plus souvent du sexe féminin et en surpoids caractérisé, n’a aucune envie de rester éloigné du frigo plus de quelques heures…
A l’impossible nul n’est tenu.
Il n’y a donc pas eu de protocole d’étude par JM Cohen sur la Croisade pour la santé.

Pour en finir avec cette histoire, j’ai recontacté JM Cohen quelques jours avant le départ de la Croisade. Il m’a expédié en disant qu’il était en consultation et qu’il m’appellerait. J’attends toujours…